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Ecole du doute - Dimanche 12 mars 2023
L’Eglise est-elle catholique ou la catholicité de l’Eglise ?
Questions :
1. D’où vient le mot catholique ? Est-il le premier mot pour désigner l’Eglise du Christ ? Quand a-t-on appelé l’Eglise catholique ? Que signifie ce mot et que recouvre-il ?
2. Quelles sont les caractéristiques qui indiquent qu’une communauté, une église particulière est catholique ?
3. Les autres Eglises sont-elles catholiques ?
Le catéchisme de l’Eglise Catholique rappelle que ce mot veut dire universel dans le sens « selon la totalité » ou selon l’intégralité. Ce mot, catholique, vient du grec katholikos et le mot universel vient du latin. Le préfixe kata signifie « par » ou « selon », tandis que l’adjectif holos signifie « tout » ou « entier ». Le terme a commencé à être employé pour qualifier l’Église au début du II e siècle, dans des écrits chrétiens de certains auteurs, tels que Saint Ignace d’Antioche et Saint Justin Martyr qui désignaient l’Église répandue dans le monde entier, par opposition aux sectes ou groupes locaux. Au fil du temps, le terme "catholique" est devenu synonyme de l’Église romaine et de ses enseignements, qui se considéraient comme universels et qui s’adressaient à tous les peuples et toutes les cultures. Ainsi, le terme "catholique" est souvent utilisé aujourd’hui pour désigner l’Église catholique romaine, bien qu’il puisse également être utilisé dans un sens plus général pour décrire toute organisation ou mouvement qui prétend représenter une vérité universelle.
Le mot « catholicisme », quant à lui, a une histoire relativement brève – à peine cinq siècles –, puisqu’il n’apparaît qu’au XVI e siècle, après la naissance des confessions protestantes, pour désigner la doctrine enseignée par l’Église catholique et opposée aux protestantismes.
Comme nous l’avons vu au cours des séances précédentes, le Christ est le fondateur de l’Eglise. La naissance de l’Eglise, selon la tradition chrétienne, a lieu en effet cinquante jours après la Résurrection de Jésus lorsque ses disciples, réunis au Cénacle, reçoivent « la force du Saint-Esprit ». Cet épisode fondateur, qui marque le début de l’Eglise, est relaté dans les Actes des apôtres. Ce qui signifie que l’Eglise a toujours existé sans relâche depuis. Non seulement, l’histoire de l’Eglise est un continuum mais elle est la seule à enseigner toutes les vérités que notre Seigneur nous a transmises, telles qu’Il les a Lui-même enseignées (Les sacrements notamment de pénitence et des malades, la Messe et la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie, la suprématie de Pierre et de ses successeurs, les Papes, l’efficacité de la grâce et la possibilité pour l’homme de mériter la grâce et le ciel).
L’Eglise est aussi universelle dans son extension. Consciente du commandement du Christ de faire des disciples dans toutes les nations, elle porte son message de salut sous toutes les latitudes de cette terre, partout où il y a des âmes à sauver. L’Eglise catholique n’est pas une Eglise anglaise ou allemande ou hollandaise ou américaine. Elle n’est pas la propriété d’une nation ou d’une race. Elle est chez elle où qu’elle soit puisqu’elle n’appartient à personne. Le Christ a voulu son Eglise pour tous les hommes. L’Eglise catholique est la seule qui remplisse ces conditions.
Catholique, elle est universelle dans le temps, dans les vérités et sur le territoire.
Le mot « église » vient du latin ecclesia, issu du grec ekklesia, qui signifie assemblée. Lui-même issu du verbe ekkaleô, « convoquer, appeler au-dehors ». Les chrétiens latins ont adopté le terme sous la forme ecclesia.
Dans la Septante, version grecque de la Bible hébraïque datant du IIe siècle av. J.-C., le mot grec ekklesia (église) désigne une assemblée convoquée pour des raisons religieuses, souvent pour le culte.
Ceci étant, le mot « catholique » n’est pas le premier mot utilisé pour désigner l’Église du Christ. Les premiers chrétiens se désignaient simplement comme des « disciples » ou des « suiveurs » du Christ. Plus tard, le terme « chrétien » a été utilisé pour désigner ceux qui croyaient en Jésus-Christ comme leur Sauveur et Seigneur.
Il est important de noter que d’autres groupes chrétiens, tels que les orthodoxes et les protestants, ne se considèrent pas comme « catholiques » au sens romain du terme, mais se réfèrent plutôt à eux-mêmes comme faisant partie de l’Église universelle ou de la communauté chrétienne. Le premier à utiliser le terme « Église catholique » de manière explicite semble avoir été Saint Ignace d’Antioche dans une lettre qu’il a écrite vers l’an 107 après J.-C., où il se réfère à l’Église comme « l’Église catholique ». Par la suite, le terme a été utilisé de manière croissante par d’autres auteurs chrétiens pour décrire l’Église qui était répandue dans le monde entier et qui prétendait enseigner une vérité universelle.
Le terme « catholique » a été confirmé comme nom officiel de l’Église lors du Concile de Nicée en 325 après J.-C., où l’Église a été définie comme « une, sainte, catholique et apostolique ». Depuis lors, l’Église catholique romaine est généralement désignée par ce nom.
Pour qu’une communauté ou une église particulière soit considérée comme « catholique », elle doit respecter certaines caractéristiques qui sont importantes pour l’Église catholique romaine. Les principales caractéristiques comprennent :
1. La croyance en la Trinité : Les catholiques croient en un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
2. L’autorité papale : L’Église catholique reconnaît l’autorité du Pape en tant que chef de l’Église universelle et comme successeur de Saint-Pierre.
3. Les sacrements : Les catholiques croient que les sacrements sont des signes efficaces de la grâce de Dieu et ils célèbrent sept sacrements : le baptême, la confirmation, l’Eucharistie, la pénitence, l’onction des malades, l’ordination et le mariage.
4. La liturgie : Les catholiques célèbrent la messe, qui est la célébration centrale de leur foi, et suivent un calendrier liturgique qui organise les temps forts de l’année.
5. Les catholiques ont une riche tradition de prière, de spiritualité, de théologie et d’art qui se développe depuis des siècles.
6. La doctrine : Les catholiques croient en une doctrine cohérente et systématique qui se base sur la Bible, la tradition et l’enseignement du Magistère de l’Église.
7. La charité : Les catholiques cherchent à vivre leur foi dans la charité envers Dieu et envers leur prochain, en se mettant au service des plus vulnérables et des plus pauvres.
Notons que ces caractéristiques ne sont pas exclusives à l’Église catholique romaine, et que d’autres groupes chrétiens peuvent aussi partager certaines d’entre elles. Cependant, ensemble, ces caractéristiques contribuent à définir l’identité de l’Église catholique et à distinguer son approche de la foi et de la vie chrétienne.
Les autres églises chrétiennes ne sont pas considérées comme « catholiques » au sens strict du terme car elles ne sont pas en communion avec l’Église catholique romaine et ne reconnaissent pas l’autorité du Pape. De plus, si l’Eglise Catholique a été fondée par le Chris, les autres églises ont été fondées par des hommes, même si leur argument général est de dire qu’ils sont venus purifier l’Eglise de ses erreurs. Ainsi l’Eglise protestante a été fondée par Luther au XVIe siècle soit mille cinq cents ans après le Christ. Sa volonté d’apporter des remèdes aux abus de l’Eglise a finalement abouti à la division de la chrétienté et à la création de centaines de sectes différentes dont le processus n’a toujours pas pris fin. Ils auront aussi tendance à affirmer que l’on peut discuter de la doctrine comme étant quelque chose d’appréciation personnelle. Certaines églises dits chrétiennes doutent de la divinité du Christ
Ceci étant, les saints sont la preuve que le Christ continue à agir au sein de son Eglise. Les milliers de noms inscrits dans le sanctoral en sont la preuve. Il n’y a rien de tel dans les autres églises. L’argument généralement employé à l’encontre de cela est que le sanctoral n’est qu’un livre, qu’on ne peut pas montrer un saint ici et maintenant ou encore il va utiliser la psychologie moderne pour nier la sainteté par des névroses ou autres pathologies.
Les églises protestantes, évangéliques ou orthodoxes partagent certains aspects de la foi chrétienne, mais ont des différences significatives dans leur doctrine, leur liturgie, leur structure ecclésiale, leur spiritualité et leur pratique sacramentelle par rapport à l’Église catholique romaine. Par exemple, les protestants rejettent l’autorité du Pape et considèrent la Bible comme la seule source d’autorité dans la foi, alors que les orthodoxes ont une liturgie différente de celle de l’Église catholique romaine et ont des pratiques sacramentelles particulières.
Il est important de noter que malgré ces différences, les catholiques reconnaissent que les autres églises chrétiennes sont des communautés qui cherchent à suivre Jésus-Christ et qui ont une certaine forme de communion avec l’Église catholique romaine. L’Église catholique cherche à promouvoir le dialogue œcuménique et la collaboration avec les autres églises chrétiennes dans un esprit de respect mutuel, de compréhension et de coopération pour construire un monde plus juste et plus fraternel.
Ceci étant, il nous faut à présent parler des autres dimensions. La première est due au fait que l’Eglise est envoyée en mission par le « Christ » pour que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la Vérité. A ce titre, les fidèles sont invités à participer à l’œuvre de Dieu en témoignant de leur foi, (« Allez dans le monde entier proclamer la bonne nouvelle »). L’Eglise, d’autre part est catholique car le Christ est présent en elle. Elle reçoit de notre Seigneur la plénitude des moyens de salut qu’Il a voulus : confession de foi droite et complète, vie sacramentelle intégrale et ministère ordonné dans la succession apostolique. L’église est un guide et un soutien pour ceux qui cherchent à atteindre la sainteté, mais c’est finalement la personne elle-même qui doit choisir de suivre le chemin de la sainteté. L’église offre des enseignements, des sacrements, des pratiques spirituelles et des communautés de soutien qui aident à cultiver une vie sainte, mais cela dépendra de la façon dont ces ressources sont utilisées par chaque individu.
Les enseignements de l’église aident à former la conscience et à guider les choix moraux, en mettant l’accent sur la charité, l’amour du prochain, la prière et la recherche de Dieu. Les sacrements tels que le baptême, la confirmation et l’eucharistie renforcent la vie spirituelle et aident à la croissance dans la foi. Les pratiques spirituelles comme la prière, la méditation, la lecture spirituelle et la pratique des vertus aident à approfondir la vie de prière et à renforcent la relation avec Dieu.
L’église offre également une communauté de croyants qui peuvent soutenir les efforts individuels pour vivre une vie sainte. Les membres de l’église encouragent, prient les uns pour les autres, partagent leurs expériences spirituelles et se soutiennent mutuellement dans les moments difficiles.
Cependant, il est important de noter que l’Eglise est composée de personnes imparfaites et que ses membres restent tout au long de leur pèlerinage sur la terre dans une recherche de sainteté. Il est donc essentiel que chaque personne cherche à suivre son propre chemin en restant enracinée dans la prière, en étant ouverte à l’enseignement de l’église et en cherchant toujours à grandir dans la foi et l’amour de Dieu. L’Eglise est composée de pécheurs qui, jusqu’au bout devront entrer dans le combat spirituel et le mener à son terme.
Bibliographie :
Catéchisme de l’Eglise Catholique
Redécouvrir la Foi avec le Catéchisme de l’Eglise Catholique : Editions NDC
La Foi expliquée par Léo J. Trese, Editions le Laurier