Saint-Jean-Baptiste,
à qui notre église est dédié, est représenté en homme jeune, dans ses trente ans, qui est la période de sa vie où il baptisa Jésus, plus jeune que lui de six mois.
Il tient un bâton et dans ses bras on a placé une petite gerbe de blé barbu.
Pour nous Castelnovins, c’est lui que l’on prie comme « saint Jean le moissonneur ».
Rappelez-vous le beau cantique d’Anfos Tavan :
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GlÒri à tu, Sant Jan Batisto,
Lou proumié dou paradis,
Vene passa la revisto
Di terradou dÓu païs…
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Gloire à toi Saint Jean Baptiste,
Le premier du Paradis !
Viens passer en revue
les plaines du pays…
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Le 24 juin, la procession de St Jean « orné d’épis doré » cheminait par nos rues, avec les
congréganistes et les enfants de choeur. Des adolescents en surplis immaculés balançaient en cadence une vingtaine d’encensoirs, comme pour la Fête-Dieu.
’’ Les origines de l’église de Châteauneuf de Gadagne’’
Tous les historiens s’accordent pour avancer la date de 1150, comme celle de la construction du château « neuf » au sommet de la colline qui donnera son nom, sans autre addition, à notre village jusqu’au XVIIe siècle.
Or l’église a été construite autour de la chapelle seigneuriale de
ce château. Cette chapelle, à droite de l’autel (en rentrant), est
consacrée à Sainte Philomène et à Sainte Anne. C’est là que sont enterrés tous les seigneurs du lieu depuis les Giraud-Amic, puis les Simiane et les Gadagne. Jusqu’au début du XIXe siècle, la chapelle possédait un magnifique mausolée représentant le 1er duc de Gadagne en tenue militaire et son épouse.
L’église fut construite ou agrandie, autour de cette chapelle, au commencement du XIIIe siècle avec érection d’un clocher carré à 4 pentes couvertes de tuiles.
Enfin, une troisième partie, plus élevée, fut construite après que le baron des Adrets (ses troupes ou un parti de protestants) eut le 27 mars 1563 pris Châteauneuf, tué le curé et brûlé l’église et le presbytère. L’église est restaurée au siècle suivant puis une adjonction est réalisée en 1746. C’est l’époque où, par destruction (autorisée par le duc de Gadagne) de la grande tour du château (la seule qui fut creuse), on réalise le parvis de l’église et un accès par « la rue de l’Eglise », tracée entre la cave du seigneur et le chemin d’accès au château.
Le cimetière était devant l’église, là où se trouve une croix de mission. Il a été déplacé vers 1838.
Le clocher, d’abord pointu, avait été surmonté de la pointe du télégraphe Chappe en 1822. Lorsqu’on a retiré ce dispositif, ayant trouvé que le clocher était en mauvais état, on a préféré araser son toit.
L’architecture romane de l’église comprend une nef à voûte en plein cintre. L’abside semicirculaire, est voûtée en cul-de-four à l’intérieur, et pentagonale à l’extérieur.
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