SAMEDI SAINT, Troisième jour pour confectionner le PARFUM RE-CONNAISSANCE : Après avoir exhalé son dernier soupir, en offrant le Nard de son Cœur transpercé, Jésus, littéralement, tombe en terre, comme le grain de blé, qui meurt pour donner beaucoup de fruits. C’est sa descente aux enfers que nous proclamons dans le Credo.

Pour recueillir le Parfum RECONNAISSANCE du Fils de Dieu, Mort et Ressuscité, il faut accepter, comme pour tout parfum, qu’il repose en Paix… dans une jarre, un flacon, tel le tombeau neuf de Joseph d’Arimathie. Là, dans le silence, un miracle incroyable se produit : la bonne odeur du Christ se répand partout et en tous : au Ciel, sur Terre et même dans les Enfers, ce Shéol où les âmes des justes attendaient l’ouverture du Ciel.

Il faut contempler en ce Samedi Saint l’ensevelissement et l’embaumement de notre humanité corps et âme. Que la joie annonciatrice du Dimanche de Pâques monte en nous comme une senteur douce et permanente. Les premiers qui ont été oint du parfum RE-CONNAISSANCE, sont ceux qui gisaient à l’ombre de la mort à cause du péché originel, source de tous les mots qui accablent l’humanité. Et parmi ces saintes âmes, à jamais les premiers, nos parents que la Bible appelle Adam et Eve :

« C’est le premier homme qu’il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. Oui, c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive, elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec lui, pour les délivrer de leurs douleurs. Il les oint de son Parfum de Fils d’Homme-Fils de Dieu, RE-CONNAISSANCE Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s’écria vers tous les autres : « Mon Seigneur avec nous tous ! » Et le Christ répondit à Adam : « Et avec ton esprit ». Il le prend par la main et le relève en disant : Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.

Contemplons ce Samedi Saint avec respect le corps de Jésus déposé de la croix et mis au sépulcre. Toi, notre Pâque immolée, nous t’adorons. Ô Christ Sauveur, comme le grain tombé en terre, tu as connu le tombeau : prends-nous dans le mystère de ta mort. Ô Christ enseveli, ta mère a veillé dans la foi :

fais-nous participer à son espérance. Ô Christ, nouvel Adam, tu es descendu aux enfers pour délivrer les justes : entraîne à la vie ceux que le Père t’a donnés. Ô Christ vivant, nous avons plongé avec toi dans l’eau et le feu : fais-nous remonter de la mort à la vie. Amen