Les parfums de l’Homme-Dieu (2)

30 mars 2024

EN CES TROIS JOURS SAINTS RECEVONS LE PARFUM DE JÉSUS RE-CONNAISSANCE. HIER, LE LAVEMENT DES PIEDS AUJOURD’HUI LA CROIX DU CHRIST

Vendredi Saint : Jésus porte la Croix, y est crucifié, et, exhalant son dernier soupir, remet son âme à son Père par Amour pour nous.

Nous t’adorons Seigneur et nous te bénissons,

parce que par ta Sainte Croix, Tu as racheté le monde.

Pour réaliser un Parfum, il faut une séparation, décoction ou trituration, sorte de mort, pour ne garder que le meilleur, le nard précieux.

Pour réaliser le Parfum de Pâques, RE-CONNAISSANCE, il fallait que l’Homme-Dieu, Jésus l’Innocent et le Bienfaisant, accepte librement de mourir, de voir son âme se séparer de son corps, pour que le nard parfait du sacrifice monte vers son Père : « Tu ne voulais ni holocauste, ni sacrifice…Me voici, je viens faire ta volonté ! » (Ps. 39//Hb 10,8-9)

Avec Marie et Jean avec Marie-Madeleine et le Centurion, avec le bon Larron, nous contemplons le Cœur Sacré et Miséricordieux de Jésus, transpercé par la lance, et nous recevons en nos cœurs son Corps livré et son Sang versé. Voilà la réalisation définitive et parfaite du Parfum de l’Homme-Dieu, qui entre au plus profond de notre cœur et se mélange à nous d’une manière définitive : Sang pour sang, Cœur à cœur.

Et cela devient en nous le Parfum RE-CONNAISSANCE : « Toi l’Agneau Innocent, Souviens-Toi de moi, quand tu seras en Paradis ! » ; « Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu ! » Parfum d’Amour suprême, de renaissance, d’action de grâce !

Voici l’heure où la vie retourne à la source : dernier labeur de la chair mise en croix.

Ô admirable puissance de la croix ! Ô gloire inexprimable de la Passion ! En elle apparaît en pleine lumière le jugement du monde et la victoire du Crucifié ! Oui, Seigneur, tu as tout attiré à toi ! Alors que tu avais tendu les mains tout le jour vers un peuple rebelle, le monde entier comprit qu’il devait rendre gloire à ta majesté. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque, le voile du temple déchiré, le saint des saints devenu béant, la figure a fait place à la réalité, la prophétie à son accomplissement, la Loi à l’Évangile. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque la piété de toutes les nations célèbre partout, au vu et au su de tous, le mystère qui jusqu’alors était voilé sous des symboles dans un temple unique de Judée.

Ta croix, ô Christ, est la source de toutes les bénédictions, la cause de toute grâce. Par elle, les croyants tirent de leur faiblesse la force, du mépris reçu la gloire, et de la mort la vie. Désormais, l’unique offrande de ton corps et de ton sang donne leur achèvement à tous les sacrifices, car tu es, ô Christ, le véritable Agneau de Dieu, toi qui enlèves le péché du monde. L’ensemble des mystères trouve en toi seul son sens plénier : au lieu d’une multitude de victimes, il n’y a plus qu’un unique sacrifice. St Léon Le Grand (IVe siècle).