Le symbole de l’Agneau Pascal (encre et fusain de Monique Bougnas)
A quoi est-il relié ?
Dans les premiers temps de la Bible, on associera agneau et victime expiatoire, avec pour point culminant la nuit de l’Exode au cours de laquelle le sang de l’agneau sacrifié a marqué les linteaux et côtés des portes du peuple d’Israël afin de les épargner de la colère divine qui allait s’abattre sur tous les premiers-nés égyptiens. Puis ils mangèrent les agneaux. L’institution de l’agneau pour la Pâque juive était née et sera dès lors commémorée chaque année avec l’agneau consommé avec des herbes amères et du pain azyme.
L’agneau avec la Passion du Christ va cependant prendre une force symbolique plus profonde encore, constituant l’un des emblèmes majeurs des chrétiens.. Si l’agneau faisait jusqu’alors figure de victime expiatoire, le Christ sera, en effet, associé à l’innocent animal, décrit ainsi par Jean le Baptiste : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde », la dernière partie de la phrase étant essentielle. Cet agneau pascal dépasse tous les sacrifices de l’Ancien Testament pratiqués jusqu’alors et qui devaient être répétés, année après année. Avec le Nouveau Testament, le sacrifice du Christ devient unique pour sauver l’humanité de la mort .
A l’occasion de cette fête, les chrétiens mangent de l’agneau, symbole de l’innocence et de la pureté, tel le Christ - l’agneau de Dieu - qui enlève les péchés du monde par sa mort et sa résurrection.