Comment parler de la Toussaint dans un monde sécularisé ?
La fête de la Toussaint paraît actuellement éclipsée par celle d’ Halloween, une fête celte au cours de laquelle on célébrait le dieu de la mort. Elle a lieu la veille de la Toussaint.Son nom « All Hallows Eve* » a été raccourci en Halloween lorsque les irlandais, venus s’installer aux Usa, ont importé leur fête . Le navet dans lequel on creusait auparavant pour faire une lanterne, a été remplacé par une citrouille, plus imposante, mais moins maniable, ce qui explique pourquoi elles servent surtout de décoration. Bref, tout en ce mois de novembre, reprend le thème d’Halloween, que ce soit dans les magasins, dans les revues, dans les dessins animés, les films etc. Pourtant, notre pays se prépare à fêter le 1er novembre la Toussaint. Ce qui devrait nous interpeller.
Pourquoi cet engouement pour Halloween ?
Se poser la question de savoir ce qui attire les enfants, les jeunes et moins jeunes vers Halloween serait une bonne chose. Comment des symboles aussi sinistres, aussi macabres, voire démoniaques peuvent-ils être attractifs de nos jours ? Certes, on aime se faire peur, on exorcise ainsi les angoisses qui peuplent chacun d’entre nous. On parle de la mort, le sujet que l’on redoute d’aborder, que la société dans son entier essaie d’évacuer le plus possible pour ne pas y penser . Forcément, quand on refuse d’aborder un sujet, il va se présenter d’une autre manière. Refuser un obstacle amène tôt ou tard à devoir le franchir.
Et puis, dans une société devenue totalement matérialiste où on ne voit plus l’homme dans sa complexité mais juste comme une matière animée qui redevient simplement poussière. Quand on ne parle plus de l’âme, quand on n’a plus d’espérance, on rencontre un problème.
Alors, que faire ?
De deux choses l’une : soit on baisse les bras et on ne parle plus de rien. Aux rares personnes qui veulent comprendre, on ne répond pas. On se limite à la théologie Polnareff, on ira tous au paradis et puis voilà. Et on râle sur ce monde qui ne comprend plus rien.
Soit, on se rend compte qu’il nous faut réagir pour faire passer le véritable message de la Toussaint.
Mais comment réagir ? En refusant d’accueillir les enfants et de leur donner des bonbons ?
Et si tout simplement, c’était une occasion de s’adresser à eux et à leurs accompagnants en leur expliquant, tout en leur offrant les bonbons qu’ils sont venus chercher, car ce ne sont que des enfants à qui on ne transmet pas la bonne nouvelle, que nous sommes dans l’espérance que nous donne notre foi en Jésus Christ et que, pour nous la fête qui compte, c’est celle qui nous permet de prendre exemple sur les saints afin de rejoindre, au terme de notre vie, ceux qui vivent pour l’éternité en présence de Dieu. Leur parler espérance enfin. Celle de la Toussaint, celle de la fête du lendemain.
Et puis , sans doute aussi, reparler des fins dernières dans les enseignements que l’on donne.
Rester recroquevillés en râlant quand on voit Halloween arriver ne sert à rien. Nous avons une mission, attelons-nous à la mener à bien.
06 Puis il me dit : « C’est fait. Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif, moi, je donnerai l’eau de la source de vie, gratuitement. » Ap 21, 6
Hallows = reliques